Compagnie de Provence accélère son développement

16 août 2017

La marque lancée il y a 26 ans formalisera notamment une offre de franchise en 2018 pour développer son nouveau concept. Entretien avec Guillaume Cornu-Thenard, directeur général.

Depuis votre prise de fonctions fin 2015, quels sont les chantiers mis en place ? 

Ils sont nombreux, mais il y en a 3 principaux. D’abord, nous avons réorganisé nos équipes pour insuffler une nouvelle dynamique. Ensuite, nous avons relancé l’innovation des produits aussi bien sur le fond que sur la forme (relooking de la gamme V.O., reformulation de la ligne phare Extra Pure). Nous avons aussi créé une structure “parfum” pour laquelle nous faisons appel à des nez. Enfin, le dernier chantier est la (re)valorisation de la marque en elle-même. 

En termes de distribution, comment vous développez-vous ? 

Nous sommes présents dans 42 pays via 3 500 retailers et 10 enseignes (8 en France, une à Milan et une à Séoul). Notre société grandit tout en gardant une distribution sélective. Celle-ci se fait via les grands magasins et des indépendants (boutique de senteurs, de décoration et de cadeaux) qui comprennent notre démarche, tels que le concept-store La Maison générale à Saint-Malo. Dès 2018, nous formaliserons une offre de franchise pour déployer notre nouveau concept. 

Justement quel est-il ? 

Il est déjà visible sur notre nouveau point de vente aux Milles à Aix-en-Provence. Ce n’est pas une révolution mais un concept qui, comme Compagnie de Provence, allie modernité et tradition. Sur fond de matériaux simples et naturels, nous avons apporté du fun avec un évier autour duquel il est possible d’essayer les produits. Il y a un bar à senteurs. Le mobilier peut quant à lui évoluer dans le temps avec des structures modulables. Nous avons pensé à ce détail pour les franchisés. 

L’export est-il important ?

 Oui, nous y réalisons 65 % de notre chiffre d’affaires, qui s’élève à 7 millions d’euros. La France reste notre marché numéro 1, suivie par la Scandinavie, les Etats-Unis et l’Angleterre, mais aussi l’Australie et la Nouvelle Zélande. Le Japon, l’Italie et l’Allemagne sont également d’importants marchés.

Comment se différencie Compagnie de Provence ?

À la différence de nombreuses maisons nées à Marseille, nous voyons la Provence de façon contemporaine, nous portons sur elle un regard neuf à l’instar de notre collaboration avec le Mucem (voir encadré). En toute humilité, nous voulons casser les codes traditionnels. 

Quels sont les prochains axes de développement des produits ?

C’est encore secret, mais je peux déjà annoncer que nous allons retravailler l’offre. Les Cologne vont aussi être étoffées et nous avons un projet de soins pour le visage pour 2018. Enfin, nous mettrons en place des partenariats avec de jeunes créateurs. L’idée est d’accessoiriser Compagnie de Provence avec des collaborations. 

Mucem x Compagnie de Provence 

Inspirée par le musée marseillais et sa résille de béton, la marque a créé des produits exclusifs. Autour d’un parfum baptisé Urban Energy (Bergamote & Mandarine, Cassis & Noix de muscade et Patchouli), elle a imaginé 5 produits (savon liquide, crème pour les mains, cube de savon de Marseille, bougie parfumée et diffuseur de parfum, de 8 à 40 €). Ceux-ci sont disponibles au Mucem, ainsi que dans quelques points de vente sélectifs.






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CéLINE VAUTARD