Les Ateliers Vanderschooten accélèrent leur transformation

14 decembre 2022

L’entreprise familiale qui célèbre cette année son 75e anniversaire investit dans l’automatisation de son site de production des Hauts-de-France, dans le but de relocaliser ses savoir-faire et d’accroitre sa compétitivité.

Implantés dans les Hauts-de-France, les Ateliers Vanderschooten fabriquent et distribuent du linge de maison en France et à l’international. Le groupe détient notamment les marques Alexandre Turpault, Coucke, A Demain. Face à un contexte économique de croissance et une tendance favorables à l’achat local, cette entreprise familiale qui célèbre cette année son 75e anniversaire vient d’investir dans l’acquisition d’automates, dans une volonté du groupe de relocaliser ses savoir-faire et d’accroître sa compétitivité.

© VDS

Fruit d’une réflexion de 10 ans, ce projet de modernisation des Ateliers Vanderschooten en vue d’accélérer la digitalisation de l’entreprise, soutenu par la région des Hauts-de-France, implique un investissement massif de 2 millions d’euros. Le projet "relocalisation en France d'activités industrielles de confection de linge de maison - Groupe VDS / Atelier Vanderschooten” est cofinancé par l'Union européenne avec le Fonds européen de développement régional (à hauteur d’un peu moins d’un million d’euros) soit 50% du montant total. Plusieurs machines ont d’ores et déjà pris place au sein des ateliers, dont deux automates dédiés à la fabrication de taies d’oreiller (confection de l’ourlet et des coutures transversales) ainsi qu’une machine consacrée à la confection des coutures des housses de couette et une plieuse. Un convoyeur aérien a également été installé dans l’atelier pour faciliter le transport des pièces confectionnées aux différents postes de travail.

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Le groupe s’oriente  donc aujourd’hui vers la relocalisation de ses productions, qui étaient réalisées au Maghreb ou en Europe de l'Est, à Nieppe (près de Lille), répondant ainsi aux attentes du marché, désormais en faveur d’une consommation raisonnée. L’installation de ces automates vise également à doubler la capacité de production des ateliers, avec à la clé une réduction des coûts de confection, du temps de fabrication et des délais de livraison. « La baisse des prix de revient permet au groupe d'offrir aux consommateurs français des produits made in France plus compétitifs », soulignent les Ateliers Vanderschooten.

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Le groupe entend aussi résoudre une problématique supplémentaire : les difficultés de recrutement de couturières qualifiées, sans faire une croix sur l’augmentation de ses effectifs. Les nécessaires interventions humaines pour assurer le fonctionnement des équipements induisent le recrutement d’opérateurs de machines dont la mission consiste à veiller à la conduite des process, ainsi que sur les postes de coupe et d’emballages. « La mise en place d’un tel projet pose nécessairement question sur les conséquences de cette relation nouvelle entre humains et machines, précise-t-on au sein du groupe. Bien loin d’être envisagés comme un moyen de remplacer les couturières en poste, ces équipements ont pour objectif de les soulager de nombreuses tâches simples et répétitives. Une réorganisation qui permettra aux couturières de se concentrer sur des tâches plus qualifiantes et des techniques plus sophistiquées. Par ailleurs, l’arrivée de ces machines intègre une démarche RSE visant à offrir davantage de bien-être aux ouvriers et à limiter les risques de troubles musculosquelettiques. Ces derniers sont dus à la pénibilité de certaines tâches de confection, souvent responsables d’arrêts maladie et de départs anticipés de l’entreprise. »

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