Dossier

Le redressement de l’ancien groupe Deshoulières se poursuit

03 janvier 2018

L’avenir du fleuron de la porcelaine passera notamment par la clarification entre les marques Deshoulières et Apilco et la réouverture d’une unité de fabrication au Dorat (Haute-Vienne).

Parce qu’Apilco et Deshoulières ont chacune leur histoire, leur savoir-faire, leur public, Jean-Claude Kergoat, PDG de Jolies Céramiques SK SA, repreneur des deux manufactures en juin 2016 à la suite de la Manufacture impériale de Saint-Pétersbourg, entend mener une stratégie claire pour chacune de ces marques. « Deshoulières s’adresse aux marchés haut de gamme et du luxe, tandis qu’Apilco propose une bonne porcelaine hôtelière, rappelle-t-il. Ce sont des métiers, des matières premières, des technologies et des clients différents. Il est essentiel aujourd’hui de clarifier l’identité et les marchés, car l’offre a été brouillée pendant des années, avec des produits Apilco qui ont été appelés à tort Deshoulières auprès des clients. »

Réouverture de la manufacture Dorat II 

Autre volet du plan de relance de Deshoulières-Apilco, l’emploi et les sites de production, avec la volonté de mettre en place une réelle politique industrielle au cours du premier semestre 2017. L’unité Deshoulières/Doralaine du Dorat (Haute-Vienne) est maintenue et la seconde “PLD” (Porcelaine de Limoges et du Dorat), fermée en décembre 2015, sera rouverte (vraisemblablement en septembre prochain), la marque gardant ainsi son appellation “porcelaine de Limoges”. Le site de Chauvigny (Vienne), qui fabrique les produits Apilco, est également maintenu, mais au prix du licenciement de 29 employés. Au total, 130 emplois sur 172 sont conservés. « Une remobilisation du personnel s’impose, explique Jean-Claude Kergoat. Nous progressons nettement en productivité notamment grâce à une ré- organisation du travail. L’heure est aussi à la réhabilitation de l’outil industriel, avec la réparation des machines, et la constitution de stocks de produits vendables. Il est aujourd’hui nécessaire de rétablir la confiance des acheteurs et des fournisseurs. »

Développement des magasins d’usine 

Les magasins d’usine des sites de Chauvigny, du Dorat et du Foëcy (Cher) bénéficient également de ce mouvement de réorganisation. « Nous voulons qu’ils soient des écrins pour nos produits, poursuit JeanClaude Kergoat. Nous y vendrons certes du second choix, mais ce seront également de vrais points de vente pour nos articles de premier choix. » A Limoges, une boutique a également ouvert en avril rue de la Mauvendière, et une seconde (boulevard Blanc) devrait être prête pour fin mai. Parallèlement, une réévaluation des tarifs a été instaurée afin d’établir « une politique de prix cohérente », d’améliorer l’image de la marque et de séduire le marché international. A noter que le chiffre d’affaires de Deshoulières-Apilco s’élève à 15 millions d’euros, réparti pour moitié entre le marché français et l’export (Etats-Unis en tête). Le groupe Jolies Céramiques dé- tient notamment Les Emaux de Briare (Loiret), les Faïenceries de Niderviller (Moselle), la Manufacture de Lunéville-Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle). 


Pour lire la suite, abonnez-vous ou achetez le dossier :
Partager ce contenu