Dossier

Économie circulaire : de la réparabilité à la durabilité

24 août 2023

L’indice de réparabilité instauré par la loi Agec est appelé à évoluer en indice de durabilité. Si le secteur du petit électroménager n’est pas encore concerné par cette mesure, nombreux sont les acteurs à avoir pris les devants. Explications.

Adoptée début 2020, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) transforme notre système pour promouvoir une économie circulaire et vise des objectifs tels l’éradication du plastique jetable, la réduction du gaspillage, la lutte contre l’obsolescence programmée et le réemploi. Elle regroupe de nombreuses mesures concrètes pour répondre aux défis écologiques à l’instar de la mise en place d’un indice de réparabilité sur certains produits, qui tend progressivement à devenir un indice de durabilité. Les acteurs du petit électroménager, perplexes face à l’injonction légale, n’ont visiblement pas attendu que le Parlement légifère pour être à la manœuvre. L’indice de réparabilité évalue cinq critères principaux : la disponibilité de la documentation, la facilité de démontage, l’accès aux outils, la disponibilité des pièces détachées et le prix de ces dernières, ainsi qu’un critère spécifique à la catégorie d’équipement concernée. Et pour cause, en 2020, seulement 40 % des appareils électriques et électroniques en panne en France étaient réparés. Afin de réduire les déchets, le gouvernement s’est fixé l’objectif d’augmenter cette proportion à 60 % d’ici à 2025 grâce à l’affichage de l’indice de réparabilité en magasin. Cette note obligatoire, affichée sur les produits au moment de leur achat, concerne aujourd’hui plusieurs types d’appareils tels que les smartphones, les ordinateurs portables, les lave-linges, les téléviseurs, les tondeuses, les lave-vaisselles, les aspirateurs, les nettoyeurs haute pression, et autres. Son objectif : sensibiliser les consommateurs à la réparabilité du produit dès l’achat, en leur fournissant des informations sur sa capacité à être réparé. « Dès 2018, les pouvoirs publics ont réuni toutes les parties prenantes : les fabricants, les distributeurs, les associations de consommateurs ou encore des réparateurs pour construire, dans le cadre de groupes de travail, l’indice de réparabilité. Chaque groupe était dédié à un produit en particulier. Ils ont développé des grands critères au sein desquels devaient être développés d’autres critères plus spécifiques en fonction du type d’appareil. 

Depuis octobre 2022, Little balance a franchi une étape supplémentaire dans sa politique durable et responsable grâce à la réparabilité de ses balances culinaires USB. En 2023, ce sont les pèse-personnes et impédancemètres USB de la marque qui deviennent réparables. La technologie USB-R comprend une gamme de balances de ménage et de pèse-personnes équipés d’un accumulateur amovible et remplaçable, avec une manipulation réalisable par le consommateur aussi facilement que le remplacement d’une simple pile traditionnelle. La disponibilité de la pièce est assurée pendant les 10 années qui suivent la date d’achat. Little balance propose 6 modèles de balances culinaires sans piles USB-R et 10 modèles d’impédancemètres et pèse-personnes USB-R. Prix public : à partir de 22 € la balance culinaire, 25 € le pèse-personne, 55 € l’impédancemètre connecté.

L’obligation pour cette première vague de produit, d’afficher l’indice de réparabilité étant fixé au 4 novembre 2022 », explique Alexandrine Fadin, directrice du développement durable au Gifam qui représente les filiales françaises de groupe internationaux ou de PME présentes sur le territoire et qui fabriquent des produits électroménagers thermiques et électriques. Depuis 2022, des travaux techniques ont été entamés pour faire évoluer l’indice de réparabilité en indice de durabilité, « sur le modèle des travaux de 2018 et en suivant ce même principe de vague », précise Alexandrine Fadin.



DES INCERTITUDES POUR LES ACTEURS DU PETIT-ÉLECTROMÉNAGER 

La loi anti-gaspillage prévoit effectivement que d’ici à 2024, l’indice de réparabilité évolue vers un indice de durabilité. Des travaux sont en cours pour préparer l’ajout de nouveaux critères tels que la robustesse, la fiabilité et l’évolutivité des produits. Mais pour les acteurs du secteur du petit-électroménager, tout semble encore très flou. 

Avec sa nouvelle identité visuelle, dévoilée en mai dernier, Daan Tech réaffirme les 4 piliers de la marque : made in France, design écocompact, expertise industrielle, confiance. Nouveau site internet également pour l’entreprise, où les internautes peuvent désormais découvrir une rubrique service regroupant le “Daan care” (extension de garantie) et à partir de ce mois de septembre “Bob second life” (produits reconditionnés).

« On connaît les grandes lignes. On sait que la durabilité des matières va être prise en compte, ainsi que le taux de panne, mais ce qui n’est pas très clair, c’est la manière dont ce sera adapté par catégorie de produit », explique Camille Faure, cofondatrice de la plateforme Kazoo. Et de poursuivre : « Kazoo travaille avec les plus grands fabricants et, à date, aucun d’entre eux n’est véritablement capable de m’expliquer comment sera calculé l’indice. La communication officielle viendra du ministère et sera ensuite relayée par les grands distributeurs et par le Gifam. Elle viendra également des associations pour le réemploi qui sont proactifs sur ces sujets. » Chez KitchenAid le sentiment de flou est tout aussi tangible : « Pour l’instant notre catégorie n’est pas concernée. Nous n’avons pas le cahier des charges. Mais c’est un enjeu qu’on adresse à travers notre marque et nos produits et sur lequel on travaille depuis plusieurs années. » Un travail consciencieux qui a notamment valu à la marque d’être lauréate du prix Gifam de la consommation responsable, avec son robot pâ- tissier Artisan 6,6 l à bol relevable. « La carrosserie de ce robot est en métal coulé. 

Le nouveau robot pâtissier multifonction 6,6 l à bol relevable KitchenAid a remporté le prix Prix Gifam de la Consommation Responsable, remis lors de la Foire de Paris. Celui-ci récompense les appareils électroménagers les plus respectueux de l’environnement, et accompagne ainsi les consommateurs vers l’achat de produits plus vertueux. Ce prix se fonde sur les critères suivants : écoconception, durabilité et recyclabilité du produit. Avec une conception qui n’a pas changé depuis sa création, le robot KitchenAid est facile à démonter et réparer. Toutes les pièces d’usure peuvent être remplacées, y compris sur des appareils des années 1930. Le robot 6,6 l est entièrement conçu dans une usine à Greenville (Etats-Unis) qui fonctionne avec 100 % d’énergie renouvelable depuis 2022. La marque vise dans un futur proche l’élimination de tous les plastiques, polystyrènes et autres EPS de ses packagings.

C’est le cas pour bon nombre de nos appareils. Mais ce qui le différencie véritablement c’est sa consommation énergétique de 375 watts. C’est faible rapporté à sa capacité d’usage. Il est garanti 5 ans et réparable 15 ans. La simplicité de nos produits permet une plus grande longévité. Sans oublier les accessoires qui se connectent à nos appareils, alimentent la capacité d’usage et limitent l’impact carbone. Ça fait partie de notre ADN », témoigne Lucie Poulain, responsable communication pour KitchenAid. Si la parution des textes est fixée à 2024, la date précise de l’affichage aux consommateurs demeure encore inconnue. « Très logiquement la première vague sera composée des mêmes appareils. Pour le lave-vaisselle, le petit-électroménager, et notamment l’aspirateur, les travaux n’ont pas encore débuté. Les pouvoirs publics ont laissé entendre qu’ils n’étendraient pas l’indice de réparabilité à d’autres produits, donc aux produits de PEM. L’objectif était surtout de donner une impulsion pour que le sujet soit adressé au niveau européen. Mais il est évident que d’autres vagues viendront par la suite. Cet indice de durabilité reprendra l’indice de réparabilité qui deviendra un bloc auquel s’ajouteront des critères de fiabilité comme la durée de fonctionnement selon les recommandations d’usage du fabricant. Pour la déterminer, des tests de résistance à l’usure et des tests d’entretien et de maintenance sont réalisés puisqu’un bon entretien allonge systématiquement la durée de vie. Une panne sur deux est liée à un défaut d’entretien. Nous délivrons des guides sur ces sujets qui rencontrent beaucoup de succès auprès des consommateurs », détaille Alexandrine Fadin. Une fois ces nouvelles grilles de notation définies par le ministère de la Transition écologique, reviendra aux fabricants la tâche de s’évaluer. Pour s’assurer de l’objectivité de cette autoévaluation, la directrice du développement durable du Gifam, s’attend à ce que les critères ne soient pas source d’interprétation : « Ils doivent, par exemple, être fondés sur des tests européens et reproductibles. On ne compare pas des choux et des carottes ! » Les fabricants pourront par la suite faire l’objet de contrôles de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui viendront s’assurer de leur honnêteté. « Certains fabricants et distributeurs – qui sont chargés de l’affichage – ont déjà fait l’expérience d’une première série de contrôles l’an passé sur l’indice de réparabilité », témoigne Alexandrine Fadin.

DES FABRICANTS QUI FONT PREUVE DE BON SENS 

La bouilloire Jaren, imaginée par Kippit, société reprise en mai dernier par le groupe Bim, devrait être relancée d’ici à la fin de l’année. Kippit a pour objectif de développer une gamme d’appareils électroménagers réparables et made in France.

George MacGregor, directeur général associé chez Little balance, se questionne sur l’impact environnemental réel de cette nouvelle mesure et invite au bon sens : « Certains produits de petit électroménager coûtent très peu cher : 20 €, 30 €, 40 €. Aussi, le coût de la logistique liée au transport d’un modèle pour une question de réparation, le coût humain lié à son traitement administratif, annulerait très rapidement la rentabilité de la vente. Le remède risque d’être plus douloureux que le mal en luimême. L’utilisation d’un ordinateur, de l’électricité, l’acheminement par voie postale, génèrent indéniablement une empreinte carbone. Pour que le bénéfice soit réel, le consommateur doit pouvoir réparer lui-même l’appareil. » De cette vision est née Little balance. « La balance ne sort que rarement du placard et lorsque c’est le cas, elle n’a plus de pile. Le consommateur passe son temps à en racheter. Cela génère un coût économique, certes pas forcément élevé, mais rapporté au coût de la balance, c’est absurde et écologiquement délétère. Chez Little balance, nous sommes précurseurs dans la technologie du sans pile qui fonctionne avec des accumulateurs rechargeables. Cela met fin au problème écologique des piles et cela fonctionne jusqu’à 5 ou 6 ans. Et, pour s’inscrire dans une démarche encore plus durable, plutôt que de travailler sur cet indice, on a investi en ingénierie, pour rendre cet accumulateur interchangeable par le consommateur. Exit l’ouverture d’un dossier avec le service après-vente. C’est un pas énorme vers la durabilité. On la multiplie par deux ou trois. Bien entendu, cette méthode ne s’applique qu’aux appareils qui ne requièrent qu’une petite quantité d’énergie pour fonctionner. Mais dans le secteur du pesage, qui représente plusieurs millions de pièces chaque année, c’est une révolution. L’impact sera d’autant plus important si les consommateurs viennent récupérer ledit accumulateur chez un distributeur plutôt que s’ils se le font livrer individuellement. On voit que le consommateur adhère puisque le marché du pesage est récessif, excepté le sans pile. Mais, soyons clairs, s’inscrire dans cette démarche vertueuse a un coût. Si le système fonctionne bien, nous en vendrons moins. Il n’y a pas d’indice de durabilité pour mesurer tout ça, mais c’est du bon sens. » Chez Daan Tech, l’écoconception est intrinsèque. Depuis 2016, la marque française met en œuvre des initiatives visant à prolonger la durée de vie des produits électroménagers et à réduire les déchets. L’entreprise conçoit ses produits en mettant l’accent sur leur réparabilité, leur longévité et leur faible impact environnemental. « Notre lave-vaisselle Bob est entièrement réparable par ses utilisateurs. Construit comme un Lego, il se démonte de A à Z à l’aide d’un simple tournevis. Un premier diagnostic est réalisé à distance avec notre équipe SAV qui, en cas de besoin, peut envoyer un joint, un raccord, une carte électronique. Il suffit ensuite au consommateur de suivre les différents tutoriels de notre chaîne YouTube », explique Saskia Merlé, responsable marketing & communication monde de Daan Tech. À cette facilité de maintenance, s’ajoute un fonctionnement écoénergétique. Le lave-vaisselle éco-compact Bob est autonome il car n’a pas besoin d’être raccordé à une arrivée d’eau : grâce à son réservoir intégré, il peut se remplir manuellement. Fort d’une consommation de 2,9l seulement pour un cycle normal, il peut aussi se brancher à une arrivée d’eau comme tous les autres lave-vaisselles. Cette polyvalence lui permet de convenir à n’importe quel habitat et configuration d’appartement. Depuis octobre 2020, il aurait permis d’économiser plus de 150 millions de litres d’eau, grâce à ses 70 000 utilisateurs quotidiens. Enfin, Bob consomme moins d’électricité qu’un lavage à la main, un moyen simple de faire baisser les factures. Ces critères lui valent aujourd’hui une note de 9,3 : un score que les fondateurs de la marque espèrent pouvoir attribuer à leurs futurs produits à l’instar de Joe, leur four tout-en-un dont la date de pré-commande sera annoncée début septembre 2023. 

INTEROPÉRABILITÉ ET SURDIMENSIONNEMENT, CLÉS DE LA DURABILITÉ 

Vertige, jeune marque d’électroménager, lance son premier produit : la bouilloire Club, écoconçue et fabriquée en France (label Origine France garantie à 95,7 % en 2023), disponible à la vente depuis janvier 2023 directement sur Vertige.fr. La marque porte l’ambition de proposer un appareil éthique, durable et réparable. Ce dernier est en effet constitué de matériaux biosourcés d’origine naturelle et minérale (sans plastiques) pour le socle, la poignée et le couvercle, et d’inox pour la cuve de chauffe. « Nous avons fait des choix de sobriété, en imaginant un produit robuste, aux fonctionnalités simples dans un design rétro inspiré de l’électroménager d’antan », explique Christophe Baudron qui a fondé Vertige en 2021. Et nous faisons travailler une trentaine d’entreprises en France, favorisant les circuits courts. » La marque qui compte 15 personnes dans son équipe, entend développer un catalogue de petit électroménager répondant aux mêmes exigences de fabrication que la bouilloire Club. Fabriquée à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-etLoire) à la demande, celle-ci est démontable et réparable grâce à des pièces qui s’assemblent et se désolidarisent de façon simple. Elle est également exempte de carte électronique. Déclinée en 2 coloris (coquillage et noisette), elle est également personnalisable avec une gravure au laser. Le réglage de la température (de 70° à 100°C) s’effectue grâce à un thermostat mécanique. Garantie : 10 ans. Prix publics : 289 € (1,2 l ; 1 900 W) et 319 € (1,7 l ; 2 300 W).

La logique d’écoconception des produits Daan Tech se propage, notamment grâce à Damian Py, son ex-codirigeant, qui a récemment fondé la fintech Bim à l’origine du rachat des actifs de la start-up toulousaine Kippit, placée en liquidation judiciaire en septembre 2022. « Je voulais généraliser l’esprit de Daan Tech. Bim entre au capital d’entreprises et les aide à concevoir et développer des produits simples à fabriquer, simples à réparer. Je suis à l’origine de l’architecture et de l’électronique de Bob. Cette expérience me permet de former les collaborateurs chez Bim à la mise en place de bonnes pratiques pour que, in fine, les consommateurs puissent réparer eux-mêmes leurs produits. Nos composants sont standardisés et interopérables. Cette puissance de frappe, côté achat, permet de concevoir pour un maximum d’entreprises et diminue les coûts. Ça va devenir commun à l’avenir. La bouilloire Kippit, qui sera bientôt sur le marché, est démontable. Il est possible de changer n’importe quelle pièce et de la remonter. La garantie légale des pièces est fixée à deux ans, mais on s’engage à fournir les pièces à prix coûtant pendant 10 ans. » Pour augmenter la durabilité des produits sur lesquels il travaille, Damian Py a un autre secret : « Nous surdimensionnons volontairement l’épaisseur de certaines pièces pour les rendre plus résistantes. »

L’INDICE AU SERVICE DU CONSOMMATEUR 

Le baromètre Fnac-Darty classe les appareils et les marques les plus durables selon un score fondé sur les retours d’expérience des experts en service après-vente du groupe. Depuis 2022, l’évaluation de la réparabilité tient compte d’un nouveau critère : le prix des pièces détachées.

Aujourd’hui, le fabricant s’attribue une note sur chacun des critères selon des grilles de notation et de la moyenne de ces notes résulte l’indice de réparabilité. Une note sur 10 que les distributeurs ont l’obligation d’afficher à proximité du prix. Ils sont par ailleurs tenus de fournir le tableau qui détaille les critères sur demande du client. « Nous avons fait quelques webinaires à destination de nos adhérents, des distributeurs, mais aussi à l’attention de la presse sur ce sujet. Et nous en organiserons de nouveaux lorsque les pouvoirs publics auront correctement ficelé l’indice de durabilité », précise Alexandrine Fadin. Soucieux de réaffirmer leur engagement, les fabricants adhérents du Gifam ont aussi créé une plateforme baptisée monindicedereparabilite.fr. « Cette plateforme – la plus complète à ce jour – permet de consulter la note d’indice de réparabilité des produits de ces fabricants. Plusieurs milliers de produits y sont référencés puisqu’outre les données des fabricants membres, le site collecte les données d’autres sites distributeurs. Il évoluera avec l’arrivée de l’indice de durabilité », précise Alexandrine Fadin qui publie également, sur le site de l’organisation professionnelle, des tableaux destinés à indiquer la durée de disponibilité des pièces détachées des marques de ses fabricants adhérents. « Certains distributeurs les reprennent et les affichent en boutique. » Des acteurs incontournables vont même plus loin. Fnac et Darty s’engagent à accompagner leurs clients dans des choix éclairés et durables parmi plus de 80 catégories de produits. Leur objectif est également d’allonger la durée de vie des produits en fournissant aux consommateurs des conseils d’utilisation et d’entretien pertinents. « En boutique, nous mettons en avant le choix durable : un appareil par catégorie de produit qui, selon notre baromètre, coche le plus de cases possibles », explique Anne-Claire Tran Thanh, directrice durabilité du groupe Fnac Darty. Dans la 5e édition du Baromètre du SAV Fnac Darty, on retrouve notamment un classement des appareils et des marques les plus durables. Ces produits sont évalués selon un score de durabilité qui tient compte de la fiabilité et de la réparabilité, fondé sur les retours d’expérience de leurs experts en service aprèsvente. Pour l’édition 2022, l’évaluation de la réparabilité a été enrichie avec l’ajout d’un nouveau critère : le prix des pièces détachées. Cette démarche démontre la volonté de ces enseignes de promouvoir des produits réparables tout en facilitant l’accès aux pièces détachées à des prix raisonnables. « Nous avons pu prendre les devants parce que nous sommes les seuls à disposer d’autant de données. Nous le devons à notre SAV qui existe depuis plus de 50 ans. Le plus par rapport à l’indice de durabilité, tel qu’imaginé par les pouvoirs publics, c’est l’analyse terrain et l’agrégation de données réelles. Nous ne nous limitons pas à analyser si l’appareil est conçu pour durer longtemps, on s’assure de la véracité de l’analyse en regardant ce qu’il en est réellement sur le terrain. L’État est particulièrement intéressé par notre baromètre dont il aimerait comparer les résultats à son indice au moment de sa mise en application. Cela devient également une référence qui invite les marques à se challenger. La prochaine édition sort en octobre prochain. Mais, soyons clairs, la solution pour plus de durabilité, c’est la sensibilisation et la formation des consommateurs français à l’entretien de leurs appareils. L’entretien est véritablement le parent pauvre de la durabilité. C’est particulièrement vrai pour les machines à expresso », conclut Anne-Claire Tran Thanh.

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