Malgré une consommation plus contractée cette année, la coutellerie maintient globalement sa place d
La marque japonaise du groupe Zwilling célèbre deux décennies d’expertise coutelière et dévoile trois collections dont Iki, une gamme anniversaire.

Le groupe Zwilling qui a acquis en 2004 le fabricant Nippa – alors son fournisseur pour le Japon –, célèbre cette année les 20 ans de sa marque Miyabi. Zwilling qui est à l’époque en phase d’expansion et en recherche de débouchés sur le plan international, décide de maintenir ce qui a fondé le succès de cet acteur japonais : le respect de la tradition, le maintien de ses savoir-faire et les compétences de ses collaborateurs. Zwilling ne souhaite en effet pas proposer des couteaux à l’esprit japonais mais bien s’appuyer sur un spécialiste en la matière.

Un succès qui incite le groupe allemand à créer une marque à part entière, Miyabi, en 2005, en s’appuyant sur des experts tels que Rokusaburo Michiba, un grand nom de la cuisine japonaise et présentateur de l’émission Iron Chef, ou Masaharu Morimoto, autre chef vedette en cuisines et à l’écran. Vingt ans après, Miyabi reste un expert de la coutellerie japonaise, en continuant à faire vivre des savoir-faire ancestraux et en poursuivant sa quête d’excellence. Pour rappel, la coutellerie est au Japon un art qui puise son origine dans la forge des sabres destinés aux samouraïs et dans une ère où l’épée incarne le statut social, l’autorité et l’honneur. Même si aujourd’hui le couteau ne revêt plus cette symbolique au Japon, il reste un objet respecté, aussi esthétique que pratique.

Cette année, Miyabi lance trois collections dont l’une spécifiquement développée à l’occasion de son 20e anniversaire. Baptisée Iki (« l’idéal de sophistication naturelle » en japonais), cette dernière est un ouvrage d’exception : sa lame en acier MC66, composée de 49 couches, est méticuleusement forgée en 130 étapes. « Elle est ornée d’un motif Moonlight Damascus, un damassé miroitant à la lumière et qui évoque des ondulations au clair de lune, obtenu par un affûtage Shinogi près de la pointe de la lame, inspiré du katana », précise la marque. Affûtée selon le procédé traditionnel Honbazuke, elle présente un tranchant précis, de 9,5° à 12° de chaque côté. Réalisé à la main, le manche n’est pas en reste avec un bois d’érable foncé orné d’une mosaïque centrale. La gamme Iki regroupe 3 couteaux (shotoh 10 cm, gyutoh 20 cm, santoku 18 cm). Prix publics : à partir de 329 €.

Autre nouveauté, la gamme Mikoto (4500 FCD) a requis près de trois années de travail. Réalisée à la main à Seki, elle se compose de 8 couteaux aux lames Damas en acier FC 63 (dureté de 63 HCR), composée de 101 couches d’acier de qualité supérieure, au motif en arabesque inspiré du diamant. Sa dureté, sa flexibilité et sa résistance à la corrosion reposent sur un double durcissement à l’azote par traitement Friodurx2. L’affûtage, réalisé à la main selon la méthode Honbazuke, offre des angles de coupe de chaque côté de la lame de 9,5° à 12°. « Le manche facetté octogonal, doté de deux rivets métalliques, est en Micarta, couleur ivoire, décrit la marque. Ce composite d’acier, de lin et de résine donne à chaque couteau un aspect naturel évoquant un bois clair, et est aussi à l’épreuve du temps : il résiste à l’humidité, aux chocs et aux variations de température. Sa surface légèrement rugueuse garantit un effet antidérapant. » Prix public à partir de 219 €.

Enfin, la gamme Koya (« désert » en japonais, référence 4000 FC) arbore une lame en acier FC61 (dureté de 61 HCR, lame au traitement Friodur durcie à l’azote) et une finition dite “katana“ en hommage à la tradition coutelière de Seki où elle est fabriquée. Octogonal, le manche est en bois de Pakka dont la clarté évoque le sable du désert, assorti d’une mosaïque incrustée. « La mitre courte assure une transition aisée entre la lame et le manche et limite la fatigue lors d’un usage prolongé », précise le fabricant. La série Koya comprend 6 couteaux : shotoh 9 cm et 14 cm, gyutoh 20 cm, santoku 18 cm, nakiri 17 cm et couteau à pain 20 cm. Prix public à partir de 139 €.