La Maison française : L'Art d'Offrir 2.0

21 septembre 2019

Leïla Erdmann a lancé cette e-boutique en novembre dernier avec l’idée de réunir une sélection de produits français d’excellence autour de la gastronomie et de réenchanter l’offre cadeau.

C'est pour concrétiser sa conception du chic à la française que Leïla Erdmann, auparavant cadre dirigeant dans le domaine de la santé, a lancé l’e-shop La Maison française le 9 novembre dernier. « Passionnée par la gastronomie et les beaux endroits, je m’étais rendue compte qu’il manquait deux choses sur le marché : la réunion de véritables produits d’excellence de la gastronomie française, et l’univers du cadeau, d’affaires en particulier », explique-t-elle. 

Elle développe donc La Maison française en vue de proposer aux consommateurs une sélection de produits d’épicerie fine typiquement français, de luxe ou d’exception pour le quotidien, sous le prisme de la gastronomie. Leïla Erdmann y associe l’univers des arts de la table et de beaux objets de décoration. 

Assistée de Carole Dubois, responsable style et objets, elle constitue une offre issue de maisons historiques ou de créateurs (telles qu’Opinel, Revol, La Rochère, Gien, Maison fragile, Forge de Laguiole) pour la faire (re)découvrir au grand public. « Notre intérêt pour le made in France réside dans la qualité des objets réalisés, leur rapport qualité/prix, et le maintien des savoir-faire. » Il en résulte une sélection pointue opérée à l’intérieur de chaque marque et permet au client de composer des coffrets cadeaux en y associant l’art de la table et l’épicerie fine. Le développement est au rendez-vous : en 6 mois, La Maison française réunit une base de 1 000 clients particuliers, pour un panier moyen aux alentours de 70 €. Pour la partie cadeau d’entreprise, le panier moyen atteint 150 €. 

La Maison française a, de plus, ouvert un point de vente physique en juillet dernier, rue Fernand-Dol à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), qui sera complété à l’automne par un espace de restauration/salon de thé. « Un lieu qui associera les beaux rituels, produits et objets, à cheval entre la restauration traditionnelle et la dégustation, dans une expérience confortable, à l’image d’un lobby d’un palace, dans un mélange des codes, de l’élégance et de la gourmandise un peu brute et simple, en hyper centre-ville », décrit Leïla Erdmann. 

Conformément au concept global, tous les choix relèvent de l’artisanat et des savoir-faire français, y compris dans le mobilier du lieu et le packaging des coffrets. Pour l’heure, l’art de la table et les objets de décoration représentent 200 références, et génèrent 25 % des ventes globales, elles-mêmes réparties à 50 % pour les clients particuliers, 50 % pour ceux professionnels. « L’offre de restauration induira la recherche – toujours très sélective – de nouvelles références, envisage la fondatrice de La Maison française. Nous projetons déjà de développer la sommellerie en partenariat avec L’Atelier du vin. » 

Dans les 2 à 3 prochaines années, Leïla Erdmann envisage d’ouvrir un deuxième magasin physique sur le même concept que celui d’Aix-en-Provence dans une grande commune de province. 

Se pose aussi la question du développement à l’international de La Maison française : « Il s’agira au préalable de déterminer comment bien gérer la question gastronomique en restant dans une logique d’exigence et non de volume : en assumant une forme de rareté et de sélection. » 

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